Combustibles d'origine minérale et autres carburants de remplacement.

On appelle carburant de remplacement les combustibles susceptibles d'être substitués à l'essence minérale pour l'alimentation des moteurs à explosion.

Citons comme carburants de remplacement, le benzol, l'essence de synthèse, qu'on peut tirer de la houille et des schistes bitumineux, les gaz que l'on peut extraire de la houille ou des végétaux et l'alcool provenant du traitement de produits agricoles ou forestiers. L'électricité est également une force motrice, mais son emploi exige le remplacement des moteurs thermiques par des moteurs électriques., ce qui n'est pas sans soulever des questions d'ordre industriel peu faciles à résoudre. L'étude de la valeur respective de ces différents carburants et de leurs possibilités d'avenir pourra faire l'objet d'un onglet spécial mais, pour l'instant nous nous contenterons de comparer les combustible sminéraux et végétaux qui peuvent se transformer en combustible gazeux dans un gazogène.

Les combustibles d'origine minérales, notamment l'anthracite, sont, dans de nombreux cas, utilisés pour l'alimentation des gazogènes.

Aux essais, les charbons minéraux n'ont pas donné des puissances égales à celles développées par des charbons de bois. La diminution constatée pour les anthracites a dépassé 10 % ; certains semi-cokes n'ont pu fonctionner dans des foyers à section étroite. En revanche, les mélanges anthracite-charbon de bois ou semi-coke-charbon de bois ont permis d'atteindre et de maintenir la puissance maximum.

Les variations de puissance constatées au cours des essais sont, en grande partie, imputables à l'accumulation de mâchefer et des cendres, cependant cet inconvénient est moins sensible dans les gazogènes à grille verticale.

Les mélanges que l'on trouvait dans le commerce étaient variables ; leur teneur en charbon de bois variait de 20 à 45 % en poids. Cette teneur déterminait leur densité de chargement qui était, en moyenne, de 0,5, propre à assurer un rayon d'action étendu.

En résumé, les combustibles d'origine minérale et notamment l'anthracite, ont un pouvoir calorifique élevé et une forte densité : ils sont donc moins emcombrants que le bois et que le charbon de bois, mais ils sont cendreux ou forment des mâchefers gênants, difficiles à extraire et les filtres s'encrassent facilement. De plus, ils contiennent souvent du soufre et des impuretés diverses. Seules, quelques sortes d'anthracite se prêtent à l'alimentation des gazogènes.

On a vérifié, enfin, que le charbon de bois était plus inflammable, plus combustible, plus réactif que les combustibles minéraux.

La comparaison des résultats obtenus a permis de constater que les carburants forestiers constituaient la plus sûre et la meilleure réserve de carburants de complément qui pouvaient être mis, à la disposition des usagers.