GAZOGENES A CHARBON DE BOIS
ADMISSION D'AIR PAR TUYERE REFROIDIE PAR CIRCULATION D'AIR
(TYPE GAZAUTO OU LE NATIONAL).
Le générateur.
Le générateur, capacité étanche de forme généralement cylindrique, comprend à sa partie supérieure la trémie ou réservoir de combustible obturée par un couvercle de remplissage à fermeture rapide et à sa partie inférieure, le foyer.
Le foyer, dans lequel débouche la tuyère d'admission d'air, est limité par un panier grille qui repose sur une embase circulaire faisant corps avec l'enveloppe extérieure en tôle d'acier.
Ce panier grille en fonte spéciale comporte à sa base une partie mobile pour le décendrage ainsi qu'une ouverture avec porte permettantd'enlever les mâchefers et de vider le combustible lors du nettoyage complet du foyer.
La porte extérieure du foyer (munie d'un joint d'amiante graphitée) est bloquée sur le gueulard par un levier d'appui central, que commande une vis avec volant de serrage.
Au dessus de la grille se trouve la tuyère qui est fixée par serrage sans joint sur un manchon tarraudé. La tuyère évacue par radiation la chaleur emmagasinée au moyen d'ailettes intérieures venues de fonderie.
A l'entrée de la tuyère une boite à clapet sert de régulateur d'entrée d'air; ce dispositif empêche aussi tout retour de flamme à l'arrêt.
Le faisceau refroidisseur.
De forme appropriée suivant l'emplacement disponible sur le véhicule, sert à abaisser par une première détente ou par échanges thermiques (tubes à ailettes) la température du gaz à la sortie du générateur, avant son entrée aux épurateurs.
L'épurateur.
Suivant l'espace disponible, il est établi en un seul coffre à doubles compartiments ou en deux éléments à compartiments simples qui sont :
- Dépoussiéreur primaire : le gaz provenant du refroidisseur arrive dans une première chambre qui contient un panier grille rempli de coke : le coke absorbe l'humidité que peut contenir le gaz ainsi que les grosses pouddières (le coke peut-être remplacé par des tissus métalliques).
- Filtre : il se compose d'un faisceau formé d'un nombre variable de cadres garnis de grillage métallique et revêtus de tisus filtrants. Le gaz traverse ces tissus en y abandonnant les poussières fines qu'il contenait encore.
Ainsi épuré et débarrassé de ses poussières le gaz est conduit ensuite vers le moteur par une tuyauterie.
Le Mélangeur (ou carburateur à gaz).
Il est établi sur un système de boisseau ou de volets à trois ouvertures, permettant :
- La mise en route du moteur à l'essence : à ce moment les ouvertures de gaz et d'air additionnel sont fermées.
- L'allumage du générateur puis le passage rapide au gaz par rotation du boisseauou du papillon d'admission qui en s'ouvrant alors très faiblement forme dépression et aspire sur le générateur. Quand le gaz est assez riche et assez abondant on augmente l'ouverture du papillon d'admission pour activer l'arrivée du gaz et diminuer la dépression sur le carburateur à essence. On peut ensuite fermer le boisseau commandant ce dernier et marcher au gaz seul.
- La marche au gaz seul que permet le réglage automatique de l'air en parallèle avec l'ouverture du papillon d'admission des gaz au moteur (accélérateur).
Cet automatisme est obtenu par la liaison des papillons d'air et de mélange admis, au moyen d'un ensemble de biellettes donnant une ouverture proportionnelle convenable de ces deux papillons d'admission pour obtenir un rapport air et gaz constant.
Une manette à secteur permet la correction de la richesse du mélange (en fonction de la dépression et de la richesse du gaz) par la modification de la longueur d'une des biellettes d'accouplement.
Organes annexes.
- Protection du foyer par grille de sécurité extérieure;
- Filtre anti-retour de flamme entre moteur et épurateur;
- Dispositif anti-retour à l'entrée de la tuyère (boite à clapet).
Pannes principales.
- Difficultés d'allumage du foyer.
Il peut y avoir une voûte en face de la tuyère : il faut piquer le charbon avant d'allumer. Cet inconvénient se produit souvent quand on emploie le charbon de bois mélangé d'anthracite ou concassé trop gros. Pour piquer, bien faire attention de ne pas frapper sur la tuyère ni sur le panier grille qui pourraient être détériorés.
- Le foyer rougit par endroits.
Il y a des voûtes produites par l'emploi de charbon trop gros.
- Le foyer rougit au-dessous de la tuyère.
Il y a du mâchefer, que le courant d'air ou de gaz contourne; c'est ce qui amène le feu en contact avec les parois du panier grille et les tôles du foyer.
La même cause fait que le moteur ne tire plus; pour finir alors un trajet de peu de longueur on peut se contenter de piquer le foyer en observant les précautions qui ont été indiquées ci-dessus.
A l'arrêt, on ne manquera pas d'enlever le mâchefer gênant en utilisant l'ouverture des portes de cendrier et de panier-grilles.
Vérifier en outre l'étanchéité de la porte de décendrage au bas du foyer. Bien faire reposer la garniture en tresse anti-feu sur la bordure du gueulard. En cas d'entrée d'air persistante, voir si la porte et son fond de gorge ne sont pas voilés, cette déformation pouvant se produire à la longue par le travail de la fonte aux échauffements et refroidissements successifs. Vérifier aussi la bonne tenue du bord du gueulard sur lequel s'appuie cette porte et le dresser s'il y a eu déformation.
- Le rouge reste localisé au même endroit.
Il y a une en trée d'air : soudure poreuse ou joint défectueux, réparer par soudure autogène ou électrique ou refaire le joint soigneusement.
- Le feu monte dans le trémie.
Elle chauffe ou rougit. Il y a une entrée d'air venant du haut, le plus souvent par la porte du chargement, revoir le joint.
- Le bas de la trémie et le cône rougissent .
Niveau du charbon trop bas. Recharger plus souvent. Il faut au minimum 15 cm de charbon au-dessus de la tuyère, on ne doit pas voir le feu en ouvrant la porte de chargement.